Quand le travail coûte plus qu’il ne rapporte

Étude sur l’impact de la fiscalité et des frais de crèche sur l’activité professionnelle des femmes en suisse romande.

Que reste-t-il du deuxième revenu d’une famille lorsque les frais de crèche et les impôts supplémentaires ont été payés ?

C’est ce qu’a souhaité savoir egalite.ch en mandatant la professeure Monika Bütler de l’Université de Saint-Gall pour effectuer cette recherche, dans tous les cantons romands. L’étude, publiée à l’occasion du 8 mars – journée internationale des droits des femmes – se compose de 7 cahiers cantonaux, téléchargeables séparément ou en un seul document.

L’étude montre dans le détail, par le biais d’une analyse dite marginale, pour quels revenus et dans quelles configurations familiales (couples mariés, concubins, familles monoparentales), la ou le deuxième partenaire d’un couple a un intérêt financier direct à travailler. On y détermine très précisément la part restante du deuxième revenu, déduction faite des frais de garde et des impôts supplémentaires engendrés par chaque journée d’activité professionnelle.

Dans certaines configurations, en particulier celles des couples mariés avec deux enfants, les frais de garde et d’impôts peuvent entraîner une perte financière pour les 4e et 5e jours de travail du second revenu du couple.

L’étude montre ainsi l’impact direct des frais de crèche cumulés aux impôts dans le choix, pour les femmes aujourd’hui, d’augmenter leur taux d’activité au-delà de 60%.

Pourtant, les femmes sont au bénéfice de formations de plus en plus pointues, leur activité professionnelle devient une nécessité économique pour les entreprises et la société exige d’elles une plus grande autonomie financière (réglementation du divorce, révisions AVS, etc.)

De tels freins financiers sont difficilement compréhensibles et posent de nombreuses questions en terme d’égalité entre les femmes et les hommes et de politique familiale.

Grâce à cette publication, egalite.ch offre au pouvoir politique et aux collectivités publiques des éléments tangibles et chiffrés, qui constituent autant d’aides à la décision. Elle invite ces dernières à accroître leur soutien aux crèches, à repenser leurs tarifications ainsi qu’à poursuivre la réflexion sur la fiscalité individuelle.

Cette publication vient compléter celle de 2002 intitulée La crèche est rentable, c’est son absence qui coûte.

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