La crèche est rentable, c’est son absence qui coûte !

Pour 1 franc investi, les crèches rapportent environ 3 francs à la collectivité, comme l’a montré une étude publiée en 2003, sur mandat des Bureaux de l’égalité romands.

Cette étude montre que les investissements consacrés aux structures d’accueil de la petite enfance engendrent des bénéfices…

et que c’est au contraire la pénurie de celles-ci qui génère un manque à gagner considérable pour la collectivité, pouvoirs publics compris. Il a été possible de calculer que la totalité des bénéfices dépassait largement les coûts puisque les crèches examinées en Suisse romande rapportent, pour un franc investi, en moyenne trois francs à la collectivité et un franc aux pouvoirs publics au titre de recettes fiscales.

Les retombées pour la collectivité dépassent largement le cercle des personnes les plus concernées, les parents, les enfants et le personnel des crèches. Les contribuables, dans leur ensemble, ainsi que les entreprises en bénéficient aussi.

Les retombées les plus directes sont :

  • la plus grande participation des femmes au marché du travail avec en conséquence l’acquisition de revenus supplémentaires pour la famille
  • une plus grande disponibilité et une meilleure qualification des employé-e-s
  • des cotisations sociales supplémentaires
  • des rentrées fiscales plus élevées
  • une diminution des dépenses sociales

Cette étude montre aussi très clairement que les bénéfices réalisés sous la forme de recettes fiscales ne retournent pas de manière équitable aux pouvoirs publics. La commune, qui subventionne les crèches pour une part importante, n’en reçoit qu’une partie, l’autre étant partagée entre le canton et la Confédération. La répartition des bénéfices justifie pleinement une participation financière des pouvoirs publics à tous les niveaux (communal, cantonal et national).

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